association animation de l’arche

 
 
 



 




Dimanche 28 septembre  2008

Raid sur Fort de Bouc




J’suis l’envoyé spécial. Enfin, envoyé spécial, faut l’dire vite.

J’suis pas spécialiste d’histoire ancienne moi, d’habitude j’fais l’foot. 

Bon, mais faut bien vivre. Pas vrai ?



Dès potron-minet, une cohorte de douze « archais » se prépare pour l’attaque du Fort de Bouc. Un peu grognons de s’être levés de si grand matin, les valeureux fantassins se répartissent dans les chars prévus pour le transport de la troupe jusqu’à Martigues, point de ralliement prévu.


Les routes étant désertes en ce dimanche, la troupe, en maugréant, débarque trop tôt dans une bourgade où tout dort encore. Fort heureusement, un éclaireur découvre un estaminet où le tenancier sert en terrasse quelques breuvages revigorants. Et le soleil de Martigues achève de dérider les grognards. Jean et Laurent en profitent pour conter l’épopée du viaduc autoroutier de Caronte, mais le commando ne semble pas fort passionné (« archais » mal réveillé n’a point d’oreille).


Rassemblement ! Allez, c’est l’heure. Debout les forts ! Les forts debout !

Diverses cohortes se rallient à la toison noire de Coralie : « elle avait un joli nom notre guide... » ou plutôt notre agent protecteur, zone Seveso oblige. Après l’appel  (ça ne vous rappelle rien ???) à la montée dans le char. Commence alors la traversée sans fin d’une immense zone industrielle, ancien no man’s land à l’époque fort reculée de l’installation du premier fort… Un désert pour chèvres et… bouc ??? Aujourd’hui, cela ressemble à des friches industrielles dignes d’un décor de science-fiction : malgré le soleil, ce n’est pas fort photogénique. On commence même à douter de l’existence du fort quand, enfin, au bout du bout de ce nulle part, il apparaît, si petit au loin (mais c’est une illusion, il est très grand).


Fort de Bouc ! Tout le monde descend ! Avec le sourire, caporal Coralie donne les ordres : interdiction de s’éloigner d’elle et obligation de se réfugier dans les zones de confinement en cas d’alerte (zone Seveso oblige, on vous dit). Elle semble toute réjouie à l’idée de pouvoir contenir les « archais » pour deux heures. Elle essaie néanmoins de les rassurer en narrant l’histoire du fort … qui est fort impressionnante, avant de passer le pont-levis et d’investir la place.


De chemin de ronde en salle de garde, ça monte et ça descend, mais les deux heures prévues pour le repérage des lieux passent fort vite. Pas de salles de torture, mais des canons de fort calibre, certains pris aux Anglais, ennemis héréditaires. Autre intérêt majeur : le point de vue à 360° avec vue imprenable sur le grand large côté sud et … sur les immenses installations portuaires de Lavera côté nord. Les espions patentés en profitent pour mitrailler le paysage.


Fort royal breveté Vauban S.A, il a été acquis récemment par la ville de Martigues (décentralisation oblige) mais dans quel état ! Une longue restauration a été entreprise pour lui restituer son état original (ou presque, car il reste un blockhaus allemand). Plusieurs salles racontent quelques péripéties de l’histoire de ce territoire de Martigues au moyen de reconstitutions historiques mettant en scène des mannequins habillés en costumes d’époque. Au passage, les « archais » logisticiens repèrent les salles pouvant fonctionner en zone de confinement en cas d’alerte chimique. Mais quel est le contenu des mystérieuses armoires hermétiques de survie ? Contiennent-elles un jeu de cartes ? un sudoku ? une bouteille de champagne ? Top secret !


Après cet émouvant voyage au temps jadis, retour vers le présent et vers le centre de Martigues, sur les bases de départ. A l’heure de midi, une troupe démobilisée musarde, admirative du site aquatique de la Venise provençale. Quelques méduses viennent même poser pour la caméra. Mais il est grand temps de reprendre des forces : la cohorte se dissout, se perd, se retrouve pour finalement s’éclater sur trois auberges, faute de place suffisante.


L’après-midi, malgré tout l’attrait promis d’un camp de nudistes, seuls quelques volontaires prolongent la journée par une petite balade digestive en bord de mer… qu’on a fini par retrouver après quelques détours.

Ce fut une journée bien remplie et bien ensoleillée. Par chance, le mistral n’était pas fort.

Hélas, le musée Ziem était fermé : fort dommage. Et les fouilles des antiquités romaines (toutes proches des auberges fréquentées) ? Ratées aussi ! Il faudra monter une nouvelle expédition.


 
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