association animation de l’arche

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Cette conférence a été immortalisée
par Jean-Louis Coquillon
Vous m’reconnaissez. J’suis pas spécialiste d’opéra moi, d’habitude j’fais l’arrivée du tiercé.
Alors, j’pouvais pas imaginer que l’histoire de ce coureur de jupons c’était aussi savant...
Bon, j’m’en vais essayer de vous dire c’que j’ai compris,
Comme chaque année, Olivier Braux nous propose une conférence dont le thème est inspiré par le programme du festival d’art lyrique d’Aix en Provence, où le Don Giovanni de Mozart est à l’affiche de la saison 2010.
D’où vient le mythe de Don Juan ? Le point de vue historique sur trois épisodes de l’histoire.
Le Concile de Trente (1545-1563), moteur de la Contre-Réforme, a mis en lumière la question de la pénitence finale, notion que l’on retrouvera dans les différentes oeuvres théâtrales consacrées à Don Juan.
On peut aussi invoquer Zeus et ses multiples métamorphoses liées à ses aventures amoureuses (à rapprocher de l’air du catalogue). Pourtant le meilleur ancêtre serait plutôt Dyonisos.
La légende de la statue de pierre remonte au Moyen Age et fait partie de la tradition en Castille.
Samedi 5 juin 2010
Conférence Musique
« De Don Juan à Don Giovanni »
par Olivier BRAUX
L’origine du mythe de Don Juan en littérature :
1625 : “L’Abuseur de Séville” de Tirso de Molina.
Don Juan a-t-il existé ? La réalité dépasse la fiction.
En Andalousie, le 3 mars 1627, baptême d’un certain Miguel qui commence une vie de débauche en 1641 après avoir vu la pièce de Molina : “Je serai Don Juan”.
Il est troublant de constater comment une pièce de théâtre peut façonner une vie et comment le théâtre ultérieurement s’est aussi inspiré de cette vie. Miguel finit sa vie presque en odeur de sainteté.
Evolution du mythe de Don Juan en littérature.
En Italie, on glorifie le valet bouffon.
En France, Molière (1665) met l’accent sur la noirceur du héros “Je prends mon bien là où je le trouve” : son Don Juan se considère au dessus des lois.
A partir de Molière, le mythe essaime dans toute l’Europe et est adapté au goût du jour, en particulier en développant l’hymne à la liberté. Mais de quelle liberté s’agit-il : sexuelle ? sociale ? politique ? Don Juan n’est pas de ceux qui font les révolutions mais qui les provoquent.
Da Ponte se démarque des modèles précédents : il développe le rôle d’Elvire, ainsi que celui de Zerline (à rapprocher de Blonde et de Suzanne). Le personnage d’Anna aurait été imposé par Mozart pour incarner l’éternel féminin.