association animation de l’arche

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Cette conférence a été immortalisée
par Jean-Louis Coquillon
et Patrice Couvrat-Desvergnes
Comme chaque année, Olivier Braux nous propose une conférence dont le thème est inspiré par l’actualité musicale aixoise puisque Rigoletto est inscrit au programme du festival 2013 d’art lyrique. Cette fois, 25 archais se sont précipités pour ce rendez vous devenu traditionnel, où ils vont suivre quelques péripéties de la longue vie de Verdi.
Vendredi 8 mars 2013
Conférence Musique
« La résistible ascension
de Giuseppe Verdi »
par Olivier BRAUX
Giuseppe Verdi naît en 1813 à Roncole, près de Busseto, ville commerçante et culturelle. Il est curieux de noter que le hasard des guerres napoléoniennes fait que son acte de naissance est rédigé en français.
Le père tient un commerce café-auberge-épicerie. Verdi s’en souvient-il dans la scène d’auberge du finale de “Falstaff” interprétée ici, entre autres, par Gabriel Bacquier en 1979.
Clin d’oeil : Olivier Braux donne le ton du propos en faisant écouter un extrait de l’ouverture de “La Force du destin” interprétée en 1984 par l’orchestre du M.E.T dirigé par James Levine.
A 7 ans, il apprend à lire et à écrire auprès du curé du village. A 10 ans, il joue de l’épinette et remplace souvent l’organiste à l’église. Ses professeurs de musique voient qu’ils n’ont bientôt plus grand chose à apprendre au petit Verdi. A 15 ans, sur une commande du théâtre de Busseto il écrit une ouverture pour remplacer celle du “Barbier de Séville” de Rossini. Rappelons que Rossini lui-même, pour cet opéra, avait recyclé (à peine) l’ouverture de ses tragédies lyriques “Elisabeth, reine d’Angleterre” (1815) et “Aurélien à Palmyre” (1813).
Il compose plusieurs autres oeuvres de jeunesse pour la société philharmonique de Busseto.
En 1832, il est refusé au concours d’entrée du conservatoire de Milan, devenu de nos jours conservatoire Verdi. Son échec à l’épreuve de piano lui ferme la classe de composition qu’il voulait suivre.
En 1833, il obtient le poste de maître de chapelle de Busseto. Et il épouse Margherita Barezzi, la fille de son mentor. Il compose beaucoup et il a dans ses cartons des projets d’opéras qu’il voudrait faire monter à Milan. Mais le destin le frappe durement : entre 1838 et 1840, il perd ses deux enfants, puis son épouse.
Le premier opéra de Verdi est un four. Mais en 1842, il fait monter “Nabucco” avec l’aide de la cantatrice Giuseppina Strepponi qui va créer le rôle d’Abigaille. On s’interroge sur la tessiture de cette soprano, sachant qu’elle a chanté des rôles aussi différents qu’Abigaille (“Nabucco”), Adina (“L’elixir d’amour”) et “Lucia de Lamermoor” de Donizetti et Elvira (“Les Puritains” de Bellini).
“Nabucco” remporte un vif succès. Le choeur des esclaves est resté célèbre, mais pas uniquement pour ses qualités musicales.
Verdi et la Strepponi vivent ensemble pendant douze ans, à Paris, puis à Busseto Cette union libre déchaine les critiques. On peut trouver dans la “Traviata” le reflet de ce que Verdi vit. Ils finissent par se marier dans le plus grand secret en 1859. Elle meurt en 1897 et Verdi en 1901.
On n’a pas épuisé le sujet, mais la soirée avançant, il a bien fallu s’arrêter. Mais, Olivier Braux ne pouvait pas conclure son propos sans nous faire écouter le quatuor du dernier acte de “Rigoletto” enregistré en 2007 au festival de Baden-Baden.