association animation de l’arche

 
 
 

Lundi 4 juin 2012


« Aix libertine »

 

 




Si au XVIe siècle le libertin met en cause le dogme scientifique de l’Eglise, ce qui est très mal vu et dangereux, la mort de Giordano Bruno peut en témoigner, au XVIIIe siècle les libertins s’affichent, tels Choderlos de Laclos, Casanova, le marquis de Sade...

Hôtel de Villars, Cours Mirabeau n°4


NB : il s’git du premier bâtiment sur la rive sud du Cours Mirabeau, en bordure du quartier Mazarin. Il n’y a pas de n°2 (ce numéro correspondant à la poterne d’entrée du Cours qui a été détruite).


Honoré de Villars (1702-1770) est un des derniers gouverneurs de Provence avant la Révolution. Cet hôtel lui a été donné en location pour la durée de sa vie. Il a été prévu pour  être un hôtel de gouvernement, les quatre colonnes de part et d’autres de la porte monumentale en témoignent.


Le duc de Villars, avait comme surnom l’«ami de l'Homme». Ses mœurs ont inspiré des lignes à Voltaire et à Casanova (qui venait régulièrement à Aix).

Il s’agit d’une balade dans les vieilles rues d’Aix, en suivant les bornes placées devant les hôtels particuliers, installées par la Mairie d’Aix et rédigées à partir des travaux de Jean Boyer conservateur en chef du patrimoine et célèbre félibre aixois

Hôtel de Marignane, rue Mazarine n°12


Les nobles  de l’Ancien régime avaient coutume de passer la saison chaude dans leur bastide de campagne, et l’hiver à Aix qui offrait alors des distractions.


Au dessus de la porte, les étoiles, emblème de la famille Marignane, pour rappeler que les terres du marquis se trouvent sous la chaîne de l’Etoile.


Le très riche et très puissant marquis de Marignane, président de la cour de justice du Parlement de Provence, avait une fille unique Émilie (richement dotée). Il est connu pour avoir été contraint en 1770 de donner sa fille en mariage au célèbre Mirabeau. Mais le mariage ne dura pas.


Cette station est l’occasion pour notre guide de narrer quelques évènements croustillants de la vie de Mirabeau, ses séjours dans diverses prisons (dont la Bastille où il rencontra le marquis de Sade.

Hôtel de Forbin, Cours Mirabeau n°20


On est toujours sur la rive sud du Cours Mirabeau, en bordure du quartier Mazarin.


Cet hôtel donne l‘occasion d’évoquer Pauline Borghèse. Envoyée à Aix par son frère Napoléon 1er, pour réconcilier la noblesse aixoise avec l’Empire, celle ci limita son entreprise de séduction à un seul noble : Auguste de Forbin. En 1807, elle partagea son temps entre cet hôtel Aixois et la bastide de la Mignarde dans la proche campagne aixoise. On peut y voir sa baignoire où la belle consommait le lait de 50 ânesses pour son bain, ce qui avait pour conséquence de priver Aix de ce breuvage.

Hôtel de Carcès, rue Emeric David n°12


On est dans la vieille ville : cet hôtel a été construit au XVIe siècle, ce qui est encore visible dans les fenêtres des étages supérieurs.


En 1660, le roi Louis XIV vient à Aix avec une cour nombreuse qu’il faudra répartir sur plusieurs hôtels pour l’hébergement : l’hôtel de Carcès a accueilli les suivantes de la reine-Mère, ce qui ne manqua pas d’émoustiller les jeunes nobles.

Le cardinal Jules Mazarin est là lui aussi, pour dresser un bilan de l’opération quartier Mazarin, oeuvre de son frère. C’est l’occasion d’évoquer les amours du roi et de Marie Mancini.

Rue des Bretons,

à l’angle de la rue Lacépède


Lever les yeux pour déchiffrer une inscription sur le mur de l’Eglise.  Le début en est encore un peu déchiffrable “THIS STREET OFF LIMITS....” que notre guide complète en traduction française : “aux soldats américains et canadiens”.


L’inscription date de 1945 : il s’agissait d’interdire aux soldats l’entrée de la maison close bien fréquentée qui se trouvait un peu plus haut dans la rue. Cela donne l’occasion à notre guide d’évoquer Marthe Richard et la fermeture des maisons closes.

A50_Conferences_Histoire.html

Rue Lacépède


La plaque dédiée à Joachim Gasquet, futur mari de la romancière Marie Gasquet.

Passage Rifle-Rafle


Il s’agit d’un passage aménagé dans le rempart du XIIIe siècle. On y a la vue sur la place des pêcheurs sur laquelle l’échafaud était installé à demeure. On y a décapité le marquis de Sade en effigie.

Cour d’appel-Palais Monclar


Construit à parti du réaménagement de l’ancienne prison ; à cette occasion, les archéologues ont remis à jour une noria médiévale et les soubassements du début de re-construction du nouveau Palais Comtal qui ne fut jamais terminé, le projet ayant été modifié après la Révolution.


La station entre les murs de l’ancienne prison donne l’occasion de se souvenir  du mois d’emprisonnement d’un célèbre chanteur qui aimait beaucoup les jeunes hommes.

Hôtel Boyer d’Eguilles


Il accueille encore pour quelques temps le muséum d’histoire naturelle.


L’hôtel a été construit pour Boyer d’Eguilles, avocat au parlement de Paris. Il a souhaité que l’hôtel s’ouvre sur une grande cour.

Ses deux petits fils sont célèbres et sont des amis de Casanova qui vient chez eux chaque fois qu’il passe à Aix.

Place d’Albertas


C’est l’occasion pour notre guide d’évoque une fois de plus les mémoires de Casanova et de sa relation avec Henriette.

Rue Espariat n°7


Il convient de remarquer les ferronneries des balcons aux formes phalliques.

Station 5 : Rue des Bretons, à l’angle de la rue Lacépède