association animation de l’arche

 
 
 

Le quartier Sextius-Mirabeau

et l’Esplanade de l’Arche

à travers les âges

 

Nous partageons (provisoirement) un lieu. Qui nous y succédera ? Nul ne le sait.

En revanche, nous pouvons nous intéresser à ceux qui nous y ont précédés : si l’importance d’un quartier est liée à ses origines lointaines, l’Esplanade de l’Arche, construite sur les vestiges romains les plus anciens, est en très bonne place. 


Néanmoins, le propos a été élargi à l’environnement géographique immédiat de la résidence Esplanade de l’Arche, c’est à dire à l’ensemble du quartier Sextius-Mirabeau.

Ce quartier fait partie de l’histoire d’Aix-en-Provence.

La résidence Esplanade de l’Arche

Premier îlot apparu au milieu des fiches industrielles, elle a été construite sur le bord sud de ce qui sera la ZAC Sextius-Mirabeau, ensemble couvrant une surface de 20 ha environ dont l’objectif est de « recoudre la ville » en assurant la liaison entre son centre historique et les différentes opérations d’extension urbaines situées dans sa plaine agricole d’Aix-en-Provence. 



A la recherche de la topographie disparue

Un visiteur découvrant Aix-en-Provence pour la première fois en 2009, ne saurait imaginer l’état de cette zone située à l’ouest, à plusieurs mètres en contrebas de l’actuelle place de la Rotonde,  durant les 21 siècles d’existence de la ville.

Les romains y ont cultivé la terre.  Et, pendant près de 20 siècles, le paysage n’a pas fondamentalement changé, malgré l’installation de manufactures à partir de la révolution industrielle du XIXes et jusqu’à la première moitié du XXes,

En revanche, après la quinzaine d’années de travaux, nécessaires pour mener à son terme l’opération d’urbanisation de la ZAC Sextius-Mirabeau, un Romain ne reconnaîtrait plus son chemin !!! Toutes les traces du passé ont été effacées : le terrain a été creusé, remblayé, nivelé, remodelé. Jamais plus on ne reverra in situ les vestiges de l’époque romaine.



La poésie des fouilles

Les riverains (qu’ils habitent l’Esplanade de l’Arche ou le centre ville historique) ont pu voir le même scénario se renouveler un grand nombre de fois depuis la fin des années 1980.


D’abord, sans tambours ni trompettes, les engins démolisseurs arrivent pour faire tomber les murs : ce fut le cas pour la fonderie Coq, pour la cheminée de la manufacture  des Allumettes, pour le bâtiment de la gare routière de l’époque, pour le Casino municipal et autres friches industrielles. Pour le cas de la nécropole romaine, la démolition était inutile, nos lointains ancêtres, adeptes du développement durable, appliquant scrupuleusement la règle des trois R (Réduire, Réutiliser, Recycler), avaient déjà récupéré tout ce qui pouvait être réemployé (pierres, plomb…) : là il a fallu creuser entre 1,50 m et 2 m pour mettre à jour les vestiges.


Puis viennent les excavatrices : en effet, il a fallu creuser puisque tous les immeubles actuels sont construits sur des parkings souterrains. Mais pourquoi de loin ces excavatrices font-elles penser aux terribles sauriens qui nous ont précédés sur le site ???


Et brutalement les machines gigantesques s’arrêtent, en application de la loi sur les fouilles préventives. Et l’on voit alors de frêles bipèdes se faufiler dans le chantier, dûment armés de leur « brosse à dents », de leur « pince à épiler », de leur ordinateur, d’un petit panier pour récupérer ce qui peut encore l’être et d’un appareil photo pour témoigner. Il s’agit pour eux de recueillir, dans un temps record, le maximum d’informations pour la postérité sur tout ce qui n’a sans doute jamais été vu par nos ancêtres pendant des siècles, et que plus personne après nous ne reverra jamais.

En savoir plus : vingt siècles d’histoire...

Les résultats des fouilles préventives

Avant sa reconstruction, le quartier a fait l’objet de fouilles préventives qui  ont permis de mettre à jour quelques jalons sur les millénaires passés :

-   des nids de dinosaures datant de 60 millions d’années environ

-des restes d’habitat néolithique datant de 2500 ans environ

-des vestiges datant de la fondation d’Aquae Sextiae au 1er siècle av J-C

-   une nécropole romaine datant du 1er siècle ap J-C

-les gares du chemin de fer du XIXe siècle.

En savoir plus : vingt siècles d’histoire...

Rendez-vous

le 10 JANVIER 2014

AG et GALETTE